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Circulaire Retailleau : politique de déshumanisation

Publié le 08 avr. 2025 à 11:51 | Écrit par
La Rédac'
| Temps de lecture : 01m56s

Le Cercle de silence du 5 avril dernier a réuni une petite trentaine de participants autour de la « nappemonde », place du 8 mai. A ceux qui se demandent encore ce que peuvent bien foutre ces gens réunis en rond sans rien dire (ou presque) pendant une heure tous les premiers samedis du mois, rappelons que le Cercle de silence souhaite ainsi attirer l’attention des passants sur la question des réfugiés qui veulent trouver asile en France et sur les conditions souvent inadmissibles et indignes dans lesquelles l’administration française les oblige à vivre. A l’issue de chacun des cercles, Claude Charbonnier fait une petite déclaration. Voici celle qu’il a faite samedi dernier. La Rédac’

« Le 8 mars, nous avons fêté la Journée internationale des droits des femmes. 

A l’invitation de la CIMADE, je vous propose qu’aujourd’hui notre Cercle de Silence  soit l’occasion de rappeler une vérité élémentaire trop méconnue : Les femmes migrantes présentes en France ne demandent qu’à vivre dignement, en occupant un emploi qui leur permettra  de se loger et de mener une vie paisible, en toute autonomie. 

Mais pour notre gouvernement et son ministre de l’intérieur, cette requête est inacceptable et irrecevable. Déjà la loi « Asile et Immigration » était la plus restrictive jamais adoptée. Mais la circulaire Retailleau vient durcir encore la vie des femmes migrantes : désormais la régularisation sera limitée par l’exercice d’un emploi dans la liste officielle des métiers en tension. Or on sait que les femmes migrantes travaillent très souvent dans des secteurs pourvus  sans passer par France Travail, peu rémunérateurs, ou même non-déclarés. Ainsi les femmes migrantes risquent de subir encore plus de situations d’exploitation.

D’autant plus que maintenant pour être régularisées, les personnes étrangères doivent justifier de 7 ans de présence sur le territoire : 7 ans d’instabilité, sans statut, sans protection sociale ; 7 ans au cours desquels les femmes qui sont contraintes d’occuper un emploi non-déclaré vivront la peur au ventre puisque les sanctions viennent d’être alourdies dans ce cas. 

Enfin le niveau de langue exigé maintenant défavorise encore plus ces femmes qui ont des possibilités réduites de suivre des cours car elles disposent de moins de temps puisque ce sont elles aussi qui sont accaparées le plus par les tâches quotidiennes et familiales. 

Le gouvernement Retailleau appelle ça des mesures d’intégration !

Nous, participants du Cercle Silence de Dole, avec la CIMADE, nous appelons ça une politique de répression et de déshumanisation. 



À propos de l'auteur(e) :

La Rédac'

Donner la parole à ceux qui ne l'ont pas, voilà une noble cause ! Les articles de la Rédac' donnent le plus souvent la parole à des gens que l'on croise, des amis, des personnalités locales, des gens qui n'ont pas l'habitude d'écrire, mais que l'on veut entendre...

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