Santé

“Once upon a time, life”. « Il était une fois, la vie » ; la suite … ; 4ème partie ; Construction psychique ; les Blessures, la 1ère : le rejet.

Publié le 13 nov. 2025 à 20:40 | Écrit par
Bernard Mourey
| Temps de lecture : 04m00s

À présent penchons-nous sur les « blessures principales ».

Dans les définitions qui sont données et dans leurs interprétations il est nécessaire d’avoir un certain recul et de ne pas chercher à s’identifier à une blessure en particulier car bien que nous en soyons porteurs, elles s’expriment dans chaque individu avec plus ou moins de combinaisons entre elles.

Il ne faut pas perdre de vue que bien souvent puisque nous n’avons pas appris comme nous nous sommes développés et fonctionnons, nous ne savons pas exprimer nos émotions par des mots et des phrases. Ainsi ce qui nous a manqué au cours de notre développement dans notre enfance est rarement exprimé.  Souvent on peut constater que certaines personnes sont en attente toute leur vie de ce qu’ils n’ont pas reçu affectivement de leurs parents alors que ceux-ci ont toujours penser qu’ils agissaient au mieux pour leurs enfants. 

La première ″blessure″ qui va se mettre en place sera celle du « REJET ».

Imaginez la transformation de la chenille lors de sa mutation qui passe par un cocon pour devenir un papillon, changement d’état qui, si l’on y pense, est un bouleversement total. Il en est de même pour l’enfant qui nait en prenant pied dans ce que l’on appelle notre monde. Si personne ne vous l’explique, vous n’en aurez pas conscience.

L’enfant à naitre se sera formé et aura vécu pendant 9 mois dans un monde, un milieu liquide (je ne vais pas développer sur ce milieu, effectuez vos recherches), connecté avec maman qui échangeait avec lui en permanence. Il va se retrouver expulsé dans le monde gazeux où nous évoluons. Il va y passer sa vie dite terrestre confronté à une multitude de situations et d’expériences. Tout cela sera classé et répertorié dans son inconscient et dans sa « bibliothèque mémoire ». Cette expérience en lien direct avec son arrivée dans le monde terrestre gazeux sera mémorisée sans souvenir conscient de ce moment. C’est exactement comme lorsque vous découvrez une terre vierge et que la trace de vos pas va demeurer en étant le début de votre exploration. Le cordon ombilical étant coupé, le début d’une autonomie se fait jour mais le bébé n’en demeure pas moins dépendant de maman. Dans un tout premier temps, après ce moment de grand bouleversement, un bref retour de quelques heures sur la poitrine de maman se voudra rassurant. Il en sera de même entre le couffin et les bras de maman pour l’allaitement. Rejet puis retour à la sécurité des bras de maman. Nous nous rendons bien compte que dans ces moments où tout parait logique, inné, nous n’avons pas forcément conscience de ce qui se joue.

Dans l’interprétation de cette blessure du ″Rejet″ nous admettons qu’elle se met en place de la naissance jusque vers un an. Comme je l’ai déjà énoncé les « bornes définies » sont flottantes, un peu avant ou un peu après dans le temps qui passe. 

Dans l’interprétation de cette blessure, tout comme dans l’interprétation des autres blessures, il ne faut rien prendre comme une vérité absolue mais comme des possibilités de réflexion. La construction de chacun se fera dans une combinaison complexe de l’environnement dans lequel il baigne. Si j’insiste sur cela c’est pour ne pas tomber dans le piège du jugement et de la mauvaise interprétation.

Il est communément admis que nous portons des « masques » ne nous montrant pas tel que l’on est mais avec le masque ou les masques de nos blessures. Pour le rejet, ce sera le masque du ″FUYANT″.

Cette blessure s’ancre par une non-communication avec l’enfant ; un enfant seul dont on ne s’occupe pas, laissé à lui-même ; un enfant rejeté car non désiré (je ne te voulais pas).

Si une fois adulte il est dans cette blessure et qu’il la rejoue, il se sentira transparent aux yeux du monde, il sera là sans être là. Il peut même se poser des questions sur son droit d’exister, d’être là.

Il pourra être dans la dévalorisation de lui-même en se comparent aux autres et en se trouvant inférieur ou pire encore nul. Il peut même faire en sorte que dans les relations qu’il développe il agisse de tel sorte qu’il se fasse rejeter par le groupe. Et en amour il peut évoluer entre l’amour passion et la haine si la relation ne fonctionne pas comme il l’imagine. Dans son travail il acceptera les critiques comme des fautes qu’il commet même s’il accomplit parfaitement son travail.

A l’inverse s’il refoule sa blessure il deviendra hyper actif, tout le contraire de ce qu’il avait subi enfant et qui lui avait été imposé. Il développe une vie intérieure très riche. Souvent ce sera un enfant très intelligent. Il pourra aussi faire beaucoup de bruit pour attirer l’attention, être « enquiquinant » et, adulte, monopoliser l’attention. Cette attitude est là pour en réalité masquer une grande souffrance.

De son hyper activité il peut développer un sens artistique pour exister à travers ses créations. 

Dans sa vie d’adulte s’il sublime sa blessure du rejet : il se voudra trait d’union entre les gens avec la volonté d’être un rassembleur.

À suivre…

Bernus Romanus PLS. 



À propos de l'auteur(e) :

Bernard Mourey

Gaucher contrarié, ingénieur et autodidacte, globetrotteur chercheur, passionné par les sciences humaines et les comportements mais pas seulement. Observateur des individus et des faits de société ; accompagnant ceux qui le désirent dans une autre vision du monde et de la perception d’eux-mêmes.

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