Mode sombre

N’y allons pas par quatre chemins: ça manquait à Dole. « Un lieu de convivialité, de bienveillance, de mixité sociale, d’entraide et de solidarité », en trois mots: un resto associatif, une sorte de cantine, quoi! Véronique Journot avait cette idée dans la tête depuis plusieurs années et en en parlant autour d’elle notamment au Secours Pop et à l’Ouvre-Porte, elle a pu monter une association La Solidairerie qui vient de lancer un financement participatif pour ouvrir un restaurant/salon de thé freegan et solidaire. 

Associatif parce que c’est une asso qui est derrière le projet, avec deux salariés pour commencer et pas mal de bénévoles à venir donner un coup de main, à donner des trucs pour démarrer et à aider au financement du bazar. Un point important: aucune demande de subvention publique ne sera faite mais on ne crachera pas sur aucun don privé.

Solidaire parce La Solidairerie accueillera des clients qui vont pouvoir payer leur repas plein pot tout en en faisant bénéficier d’autres convives qui paieront moins cher, sur le principe de la double tarification. On ne partage quand même pas son assiette. A propos d’assiettes, si vous en avez des blanches, j’ai bien dit des BLANCHES, faites-le savoir à Véro. Sur la photo du dessus, Véronique est à droite (pour une fois) et beaucoup d’entre vous la connaissent. A gauche, Isabelle Daniel est la présidente de l’asso, et déjà trésorière à l’Ouvre-Porte.  Pour la bouffe, on part sur une proposition cuisine française tradi mais il y aura toujours une alternative végé parce que Véro, la gérante, a bien l’intention de faire venir ses filles dont 3 sur 4 sont végé. 

Pour freegan, j’ai cherché dans le dico: en gros, ça veut dire anti-gaspi. Pour le matériel de restauration, mobilier, ustensile, vaisselle, La Solidairerie recycle, récupère, évite le gâchis. Au niveau de l’approvisionnement, circuit court et aides locales diverses, invendus et tout le toutim. La Solidairerie comportera une matériauthèque (pour les puristes hellènophones, on aurait pu dire « hyléthèque ») en libre participation: on pourra déposer ou trouver du matos pour les artistes, les bricoleuses, les tricoteurs et toutes sortes de producteurs amateurs. On suivra l’affaire.

Sinon, le restaurant sera ouvert le midi en semaine et sans doute le samedi. La Solidairerie espère pouvoir proposer des spectacles et des manifestations culturelles deux fois par mois le week-end. Plutôt théâtre s’il y a la place. Pas comme à la Bobine. 

Un détail mais qui a son importance: si vous venez en amoureux ou en bandes de potes, on vous fera une table (enfin… faudra sans doute réserver). Mais si vous voulez jouer la carte du tout venant, on vous collera à une table pour faire connaissance (ou pas) avec vos voisins de couvert. Ça, c’est l’esprit cantine!

Niveau financement, La Solidairerie s’est fixé 5500 euros comme objectif. C’est très raisonnable! Ça permettrait de payer les premiers loyers, et la caution. A 11000 euros, ça financerait les achats de matériel qui n’aurait pas pu être donné, les travaux et les mises en conformité du local dont on connaitra l’adresse quand il y en aura une. Mais on nous a certifié que ce serait sur Dole même… et pas au coeur de la forêt de Chaux. Un resto associatif, ça manquait vraiment à Dole et comme La Solidairerie y ajoute le petit plus « engagement » qui va bien, on vous encourage à participer au financement. Un plan Ulule, ça ne mange pas de pain vu qu’on vous rembourse si… mais ça n’arrivera pas: ça va marcher! Allez, on clique et on explose le compteur!

Pour participer: C'est sur Ulule, contact via Facebook: La Solidairerie association, tel: 07 67 03 02 49.


Partage :




Licence Creative Commons Article mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.



À propos de l'auteur(e) :

Christophe Martin

Passionné de sciences humaines mais d'origine bretonne, je mets mes études en anthropologie et mon humour situationniste au service de mon action politique et sociale.


Formateur dans l'industrie et pigiste au Progrès

Retrouvez tous les articles de Christophe Martin