Mode sombre

Bernard Friot viendra à Dole pour une conférence publique ce 14 mars 2024 à 19h30 à la salle des Commards (sise au 32 de la rue du Général Malet) : « Mettre la décision Citoyenne sur le Travail au cœur de la Démocratie ».

Voilà, comme ça, l’essentiel est dit, l’info n’est pas noyée dans le texte, et on est sûr de ne pas avoir oublié les informations pratiques. Ouf !

Les lecteurs assidus et avisés de Libres Commères auront peut-être noté une proximité entre certains de nos écrits et les idées de Bernard Friot. C’est normal : il fait partie des principales inspirations de plusieurs de nos contributeurs réguliers. Vous ne nous en voudrez donc pas de faire une telle promotion de son passage à Dole.

La thématique développée par Bernard s’appuie sur un constat : nous n’avons aucun pouvoir sur le Travail, sur ce que nous produisons, ni sur la façon dont nous le produisons, ni sur l’investissement, ni sur ce qui est importé et exporté, ni sur le devenir des territoires, etc.

Cette impuissance politique est révélée et exacerbée en ces temps de crise du capitalisme mondialisé : la supercherie pseudo-démocratique est dévoilée et l’arnaque du néolibéralisme soi-disant bénéfique pour tous s’effondre et laisse place à un immense désarroi au sein de populations qui se trouvent alors démunies et tentées par des options politiques funestes.

Or nous pouvons sortir de cette impuissance et enrichir la Citoyenneté de la décision sur la production en nous appuyant sur des conquis, des “déjà-là” que Bernard nous exposera pour lancer la discussion avec le public.

La pensée de Bernard est riche et peut sembler inaccessible à certains, ou purement utopique à d’autres. Mais ces éventuels aprioris ne doivent pas vous dissuader de venir à cette conférence, bien au contraire. Ce sera une occasion exceptionnelle et stimulante pour chacune et chacun de nourrir sa propre réflexion sur le Travail, la Démocratie et la Citoyenneté.

Vous avez déjà entendu parler (ou pas) du “salaire à vie” (ou du “salaire à la qualification personnelle” pour être plus exact), vous avez du mal à le distinguer du “revenu universel” (ou “de base”, ou “inconditionnel”…), vous trouvez étonnant que ce “déjà-là communiste” concerne près d’un tiers des adultes de France ? Venez !

Vous n’acceptez pas les attaques contre nos retraites, vous pensez que ce sujet est avant tout une question de financement, que la retraite a pour objet de payer des vieux qui ne travaillent plus en contrepartie de leurs cotisations passées, vous croyez illusoire la retraite à 60 ans ? Venez !

Vous pensez que l’argent est le cœur du pouvoir capitaliste et qu’il suffirait de mieux répartir les richesses et d’appliquer un impôt plus juste pour changer le monde ? Venez !

Vous croyez que notre système de santé qui était le meilleur au monde il y a quelques années encore a été bâti grâce à des partenariats publics-privés et financé par des investisseurs capitalistes ? Venez !

Vous êtes curieux de nouvelles idées fécondes comme celle de la mise en sécurité sociale de la production de l’alimentation, de l’habitat, des transports, de la culture, ou encore des services funéraires ? Venez !

Vous n’en pouvez plus de la “souffrance au travail”, de la subordination salariale, du management toxique (pléonasme), de la destruction de nos métiers, et de la rhétorique bourgeoise de la “valeur travail” ? Venez !

Vous êtes perplexe face à la diabolisation de LFI et de la NUPES et à la dédiabolisation de l’extrême-droite et par le débordement par la droite du FN/RN par des Républicons™©® et autres “républicains” bon teint ? Venez !

Vous pensez que la révolution ne peut être qu’un bain de sang, qu’elle passe nécessairement par la prise du pouvoir d’État, ou qu’elle n’est qu’une utopie aussi lointaine que le paradis ? Venez !

Vous confondez “domination de classe” et “lutte des classes”, vous avez intégré à votre corps défendant l’idée que cette dernière est une vieillerie dépassée, ou vous ne voyez pas trop ce que c’est ? Venez !

Vous êtes syndicaliste, anarchiste, trotskiste, communiste, écologiste, socialiste (mais de gauche), démocrate (mais pour de vrai), souverainiste (mais pas impérialiste), nationaliste (mais pas xénophobe), fâché (mais pas facho), mélenchoniste (mais diplomate), électeur lepéniste (mais pas raciste) ou macroniste (mais repentant) ? Venez !

Vous pensez que Bernard Friot est un auteur de livres pour la jeunesse ? C’est un homonyme, mais venez quand même : ça élargira vos horizons !

Vous souffrez de solitude, de lombalgie, de la disparition d’un être cher, de perte de sens, de problèmes informatiques avec Windows, de conflits au sein de votre couple ou de votre organisation politique ? Venez !

Cette soirée ne répondra évidemment pas à toutes vos grandes questions sur la vie, l’Univers et le reste (de toute façon ces questions sont déjà vite répondues : la réponse est 42), ni ne résoudra tous vos problèmes, mais par contre elle vous stimulera intellectuellement, vous ouvrira le champ des possibles, et vous donnera l’occasion de créer des liens avec les bons militants de notre terroir, et peut-être aussi l’envie de participer au lancement d’une antenne franc-comtoise de Réseau-Salariat.

Et si Bernard n’étanche pas votre soif d’intelligence ce soir-là, la Passerelle pourra vous ravitailler en ouvrages de qualité.

Jeudi 14 mars à 19h30 aux Commards, venez échanger avec Bernard Friot !


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À propos de l'auteur(e) :

Un radis noir

Être radical, ce n’est pas être extrémiste ni fanatique : c’est s’intéresser à la racine des choses… À la racine des mots, pour pouvoir aiguiser les idées et les concepts… À la racine des maux, pour pouvoir espérer y remédier.


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