Politique

Ils sont beaux, ils sont chauds

Publié le 02 juil. 2022 à 18:42 | Écrit par
Benjamin Alison
| Temps de lecture : 01m56s

Les voilà nos grands amis! Ceux qui nous veulent du bien !

On les regarde parader, s'offusquer souvent, et balancer leurs conneries le rictus en coin, des gens qui serrent les fesses en se demandant si ça va passer.

Mais oui ça passe! Regardez vos contradicteurs, ils sont avec vous. Comme le sont les parents qui encouragent leurs enfants.

La saison est à l'attaque, parce que quand même il fait peur le mec à lunettes d'extrême-ultra-giga gauche. Il ne va quand même pas remettre en cause tout ce qu'on a mis si longtemps à mettre en place.

C'est un fasciste ! Un communiste! Un islamo-salafo-trotsko-gauchiste ! Un... croque mitaine même ! Vous saviez qu'une fois il avait pété au lit ? Est-ce digne d'un premier ministre ? Je vous le demande madame Salamé. 

D'ailleurs vous devriez retourner voir Carlos, lui demander comment il faisait ses besoins quand il était dans la malle, savoir si un pet aurait pu le démasquer. Les gens veulent savoir merde! Alors arrêtez de parler de ce monsieur Mélenchon s'il vous plaît !

Ça y est, le mec qui parle a fondu dans son fauteuil. Il s'est liquéfié, tel un Manuel Valls apprenant qu'il n'aura pas de poste. Il était expert en quelque chose, il s'est retrouvé bouffé par Quatennens. Bien fait pour sa gueule.

Les journalistes regardent le spectacle en se demandant comment le vent va tourner. Cette époque ressemble à d'autres. Ils sont finalement comme l'ami Valls. Tous, ils me rappellent cette chanson d'Akhenaton : j'ai pas de face. 

Ils sont perdus, quoiqu'il se passe. 

L'effondrement arrive,  ils savent que tout est foutu. 

Ils auraient aimé profiter un peu plus de de de... de quoi d'ailleurs ? 

J'espère vraiment qu'on va bien se marrer le 19 juin au soir,  qu'on les regardera faire la gueule et qu'on collera sur leurs visages abattus des yeux d'enfants plein d'espoir. 

On les regardera avoir peur, gigoter, et puis s'éteindre. 

On les regardera nous dire que la France est perdue, que le fisc va publier des listes de fraudeurs et que ces listes ressemblent à de la délation, mais la France est championne du monde en la matière dit un connard de riche au regard effrayé.

On regardera Valls, qui est toujours très drôle. Et on lui dira qu'il a de l'avenir quelque part, faut pas désespérer mon vieux. 

On regardera Cnews disparaître et Pascal Praud nous avouer que son émission était  écrite en réalité par deux chimpanzés handicapés mentaux.

On regardera et on soupirera, l'air satisfait des vainqueurs.

On boira des bières, tant pis si on bosse le lendemain. On fera l'amour et on chantera en même temps.

Non, vraiment, j'espère qu'on va bien se marrer le 19 juin au soir.

Benjamin Alison



À propos de l'auteur(e) :

Benjamin Alison

Né un jeudi, Benjamin ne pouvait faire autrement que de parler. Alors il est devenu comédien. Et puis il aime les courses de chevaux de trot. Parce que c'est élégant et parce que dans la vie il est souvent trop lui aussi. Un jour, il croise un vendeur du journal "libres commères" dans la rue. C'est le début d'un amour pour ce petit journal et pour les rouflaquettes. Aujourd'hui il parle de lui à la troisième personne dans une biographie romancée. Demain il sait qu'il mangera des pâtes.

Lire plus’

Qui y sera en 2026 ?

05/03/2025 19:42
Nicolas Gomet

A Dole, Frantz Fanon se serait comporté comme un colonialiste...

15/04/2025 16:37
Christophe Martin

L’heure des comptes

05/04/2025 06:23
Stéphane Haslé

La mobilisation pour l'État de droit, révélatrice de l'inutilité de la gôche responsable

14/04/2025 17:46
Lucien Puget
Agenda’
10
mai
Vélorution
Place Grévy Dole
09h30
Manifestation cycliste dans Dole
15
mai
Cahiers de doléances : un retour, enfin...
Salle de la MFR, chemin du Défois, Dole
19h30
Rencontre avec Marion Bendinelli, chercheuse qui a analysé les cahiers de doléances des Dolois
03
juin
Gestion et qualité de l'eau
Salle Malet, Dole
19h30
Christophe Lime, vice-président du Grand Besançon qui est, paraît-il, intarissable sur le sujet.